AGENDA :

"Seule l'anthropophagie nous unit. Socialement. Economiquement. Philosophiquement.
Unique loi du monde. Expression masquée de tous les individualismes, de tous les collectivismes. De toutes les religions. De tous les traités de paix."
(Oswald de Andrade)

 

Du 1er novembre au 5 novembre et du 8 au 12 novembre 2006

Exposition –Manifeste : Ah! Ah! Ah! – A3

Art – Anthropophagie – Aujourd’hui !

Des peintres Jaime Zapata et Gilles de Staal

Galerie de Nesle – 8 rue de Nesle – 75006 Paris. Métro Odéon

Du 1er au 11 novembre 2006,  l’exposition  sera ouverte au public tous les jours sauf lundi à partir de 15h

 

 programme  complet

 

                                                     1ère semaine : Dents de lait. (ou premier A4)

1er nov. Mercredi. Férié. Démarrage à 18h 30. Lecture du Manifeste anthropophage. Film O Parto. ( si possible !!!).
 Manger.
 20 h45 conférence de Michel Lequenne :
 « Art vivant contre art contemplerien ». (Conférence qu’il devait tenir le 26 septembre à la Passerelle des cultures de Nogent/Marne et interdite sous menace de la LICRA), et débat. Nous comptons que dans le public soient présents le plus possible d’invités engagés dans ce domaine afin que se tienne une vraie discussion
.

2 nov. Jeudi. 18h45 : « Ajax » de Yanis Ritsos,  par Luc Martin Meyer  avec Mahmut Demir, Levent Coban, Malte Stück (musique).

3 nov. Vendredi. 18h 45 : Lecture du Manifeste anthropophage. 19h : rap du groupe La K-bine a capella.
19h45.  Lecture  par Théophile de Giraud de son
« manifeste anti-nataliste : l’art de guillotiner les procréateurs ».
 21h : Débat avec Henri Maler d’ACRIMED : « Les médias et la guerre ».

4 nov. Samedi. 18h : Lecture du Manifeste Anthropophage. Puis, Flop et Tante Hortense, avec Eddy Goldeberg et Christophe Rodomisto : chansons et mise en musique des textes anthropophages.
19h. Ramiro Oviédo, poèmes déclamés.  
19h 30 manger. 
 21h : débat :
« Nationalité – identité – citoyenneté : bons et mauvais Français ? » introduit par Mehdi Belhajkacem (Une psychose française. Gallimard 2006), médiation du réseau CEDETIM/CICP (rue Voltaire).

5 nov… Dimanche. Digestion. Expo ouverte. On peut aussi prévoir, au cours des jours qui précèdent, de venir  reprendre ou poursuivre un ou plusieurs des débats ou expressions qui se sont engagés….

 

                                           2ème semaine : deuxième dentition. (ou deuxième  A4)

8 nov. Mercredi. 18h45 démarrage lecture du Manifeste, puis Tante Hortense : musique et chansons carnivores.
20h manger.
20h 30 ou 21h, débat :
«Election de Lula ? transition à Cuba ?… nouveaux cours en Amérique du Sud, quelle portée cela-a-t-il ?», introduit par Autres Brésils – Brésil en mouvements.

9 nov. Jeudi .19h : lecture du Manifeste. "Le Décaméron des femmes", de Youlia Vosniesssentskaia, lecture dramaturgique par les six comédiennes de La Liseuse.
21h, débat : «À quoi servent les revues ? », introduit par Drôle d’époque et Lignes (invités, Hermaphrodite, Vacarme, Cassandre, et toutes les revues intéressées…)

10 nov. Vendredi. 18h30 lecture du Manifeste. Beatriz Azevedo (Brésil) : « Peripatetico » et « Idade da pedra ».
19h 15: Poèmes de R. San Gerotéo et de Vallejo, par Roberto San Geroteo.
 20h, Manger.
 20h 30, film (30mn)"
Entretien avec Joelle Aubron (Action Directe)". Débat : « Lutte anti-terroriste : état d’exception permanent », introduit par le Collectif pour la libération des détenus politiques (Action Directe et Georges Abdallah). Présence M.A. Combesque, de juristes...

11 nov. Samedi. 18h 30 : lecture du Manifeste.
19h :
"Le procès en révision de Jésus Christ". (huitième tableau de « L’Homme et le Cheval » de Oswald de Andrade, avec 12 personnages), et « Tombeau pour New York » de Adonis, lectures organisées par Pierre Etienne Heymann (suivi musical par Pablo Cueco) ;
 20h, manger… digestions et conclusions diverses..

12 nov. Dimanche : Digestion.  17h Fermeture de l’expo.

                                                                                                                                                                                                                     

                                                      toutes les informations sur l'exposition-manifeste

                                             Ah!Ah!Ah! -A3 : Art - Anthropophagie -Aujourd'hui!

                                                                          http://a-a-a.blogg.org

                                                       mis à jour quotidiennement jusqu'à la fin de l'expo

 

                                               

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

 

 

dimanche 2 avril 2006 de 13h à19h sur la place de la République à Paris

le collectif Uni(e)s contre une immigration jetable*

vous invite au grand rassemblement

NON à l'immigration jetable!

 

en présence de

AKLI D.
BERNARD LAVILLIERS
CALI
DIDIER LOCKWOOD
DIDIER SUPER
DYONISOS
FIL
LA BRIGADE
LA RUE KETANOU
LADY LAISTEE
LOÏC LANTOINE
LO'JO
LOUISE ATTAQUE
M.A.P.
MANO SOLO
NO BLUFF SOUND
OAÏSTAR
RODOLPHE BURGER
SOUAD MASSI
TETES RAIDES
93 SLAM CARAVANE

Parce que le gouvernement entend désormais autoriser au séjour les seuls étrangers qui lui paraissent utiles à l’économie française, il s’apprête à proposer au Parlement un projet de loi qui viole sans vergogne les droits fondamentaux, notamment en matière de vie privée et familiale. Cette philosophie utilitariste, qui en rappelle d’autres, portera inévitablement aussi atteinte au droit d’asile et aux droits de la personne humaine. De façon à instrumentaliser les étrangers sélectionnés, la réforme entend enfin, dans de nombreux cas, leur imposer une précarité qui les rend jetables après usage et leur nie toute possibilité de construire un avenir dans ce pays. Quant aux sans-papiers, qui pouvaient jusqu’à présent espérer une régularisation après dix ans de présence, ils perdront cette possibilité si le projet de loi est adopté.

Avant même sa discussion, les ministres de l’intérieur et de la justice ont signé le 21 février 2006 une circulaire de traque systématique des « outils humains » indésirables ou usagés jusque dans leur domicile ou leur foyer et, sur convocations-pièges, dans les préfectures. Ce nouveau texte rend parfaitement compte de ce qui se profile à l’horizon.

La bataille qui s’engage contre le projet de loi n’est donc pas seulement un combat contre une réforme du droit. Elle correspond également au refus de la résurgence d’une volonté de domination et d’exploitation d’un autre âge ainsi qu’au rejet d’une conception archaïque du monde et de l’humanité. C’est à un engagement contre cette régression fondamentale que les 350 organisations associatives, politiques et syndicales rassemblées dans le collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (UCIJ) invitent celles et ceux pour qui le principe d’égalité reste intangible.

La mobilisation contre la réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) et contre les idées qui la fondent va donner lieu, le dimanche 2 avril 2006 après midi sur la place de la République à Paris, à l'engagement de nombreux artistes par un concert de protestation, de solidarité et pour l’égalité des droits.

Venez-y et en attendant... Faites circuler l'info !


Paris le 24 mars 2006

Si ce n'est déjà fait, n'oubliez pas de signer la pétition...
http://contreimmigrationjetable.org/article.php3?id_article=7


www.gisti.org

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

du 14 au 18 décembre 2005

La première Rencontre Internationale d’Anthropophagie !, (EIA !)
E
ncontro Internacional de Antropofagia!
s’est tenue à Sao Paulo , au théâtre du SESC Pompeia.

Réalisée par le SESC SP, organisée, et mise en scène par Zé (José) Celso Martinez Correa,
soutenue par l’Oficina cultural Oswald de Andrade (Sec Estado Cultura SP)

Y participèrent comme « palestrantes » :

14 Décembre –Première déglutition :

1ère dentition, anthropophagie rituelle :
Beth Conklin (USA) et Aparecida Vilaça (RJ) anthroplogues : antropofagia funeraria e antropofagia guerreira.
2ème dentition, Brésil anthropophagique :
Zé Celso M. Correa (SP) teatro estadio ; Zé Miguel Wisnik (SP): futebol brasileiro como antropofagia

15 décembre – Deuxième déglutition :

1ère dentition, anthropophagie aux amériques :
Charles A. Perrone (USA) et Gonzalo Aguilar (Argen.): antropofagia nas americas.
2ème dentition, anthropophagie dans le monde contemporain :
Gilles de Staal (Fr) Indigestao colonial e rebeldia na França hoje ;
Gilberto Vasoncelos (MG) Marxismo e antropofagia.


16 décembre – Troisième déglutition :


1ère dentition, l’Europe et l’anthropophagie :
Jean François Chougnet (Fr) : Montaigne;
Manuela Carneiro da Cunha (Portugal) : L’anthropophagie et ses malentendus.

2ème dentition, anthropophagie, tropicalia, et aujourd’hui :
Suely Rornick (SP) : Zumbi ; Christopher Dunn (USA) : Antropofagia, tropicalia, arrastao ;
Jorge Mautner (RJ) : Chaos et Anthropophagie.


17-18 décembre – Digestion :

Première dentition - Seule l’Anthropophagie nous unit !
Ruda K. de Andrade : Videophagie
Tous : Digestion – Rédaction du Manifeste de l’EIA !
Seconde dentition – Banquet Anthropophagique
Nuit, Tous : Départ de la barque pour Santos
– Concert public SESC Santos : Zé Miguel Wisnik et Zé Celso Martinez Correa
18 décembre – Yemanja
0 heure, Tous : Offrande à la mer – Yemanja, du Manifeste de l’EIA !
Aube : Retour vers Sao Paulo

Conception, mise en scène, direction générale: José Celso Martinez Correa; Maître de cérémonie: Pascoal da Conceiçao; Musique: Bocato, Fabio Atorino, Lucas Vargas, Pixu Flores, Simone Soul; Curateure: Beatriz de Azevedo

Infrormations, articles, textes, photos de l'EIA!: www.antropofagia.com.br

 

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

 

Pour ne pas oublier le 17 octobre 1961

Appel du Collectif “ 17 octobre 1961 ”

La colonisation a été émaillée, jusqu'au cœur de la Métropole, de crimes et de massacres qui font aussi partie de son histoire, contrairement à l'affirmation de la loi du 23 février 2005, dont l'article 4 prescrit l'enseignement du “ rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ”. Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d'Algériens manifestaient à Paris, pacifiquement, contre le couvre-feu raciste dont ils étaient l'objet, et plusieurs centaines ont été massacrés.

Nous appelons, une fois encore, à un rassemblement, pour obtenir :

  • l'ouverture de toutes les archives sur cet événement ;
  • la reconnaissance officielle de ce massacre et sa prise en compte dans l'enseignement ;
  • l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui veut imposer une histoire et un enseignement officiels et ne mentionne que le “ rôle positif de la présence française outre-mer ” ;
  • l'arrêt des hommages inadmissibles, nombreux notamment dans le sud de la France, aux tueurs de l’OAS, jusqu'au-boutistes de la colonisation : Nice, Toulon, Théoule, Perpignan…, et récemment Marignane.
  • la levée des sanctions prononcées contre les archivistes qui ont témoigné lors du procès Papon contre Einaudi ;

En 2001, à l'occasion du 40e anniversaire de ces massacres, une plaque commémorative posée par la ville de Paris sur le parapet du Pont Saint Michel à Paris venait enfin de réparer cet oubli historique. Chaque année, de plus en plus de villes poursuivent une mobilisation autour de ce souvenir. Ainsi, rien que dans la région parisienne, Sarcelles, Bezons, Aubervilliers, Saint-Denis, Nanterre (suivis bientôt par Bagnolet et Bobigny) ont nommé une rue, un pont, ou érigé une stèle à la mémoire des Algériens victimes du 17 octobre 1961.

Pour réclamer la reconnaissance officielle de la part des plus hautes autorités de la République de ce crime d'Etat et demander à son sujet la vérité et la justice, les associations suivantes appellent au rassemblement.

 

le 17 octobre 2005 à 18 heures 30

à Paris, sur le Pont Saint-Michel,

puis les manifestants se rendront symboliquement au Palais de Justice

Signataires :
Les Alternatifs, Alternative citoyenne Ile-de-France, Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, APCV cultures et voyage, Association 17 octobre 1961 contre l'oubli, Association culturelle berbère (ACB), CEDETIM, Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie, Droit-solidarité/AIJD (Association droit-solidarité/association internationale des juristes démocrates), FASTI, Fédération des Oeuvres Laïques de Seine-Saint-Denis (FOL 93), Fédération Sgen-CFDT, Fédération Sud Education, Harkis et droits de l'Homme, Les indigènes de la République, Ligue communiste révolutionnaire, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’enseignement, Lutte ouvrière, La maison de l’Algérie, MRAP, Au nom de la mémoire, Parti communiste français, Union des étudiants communistes, Les Verts.

 

 

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

Le 27 septembre 2005
à Maputo (Mozambique)

le film
"25"
Vinte Cinco


retrouvera sa terre natale
dans sa version internationale originale de 2h20, enfin sauvée et digitalisée
en ouverture du premier Festival du Film Documentaire de Maputo
(27 septembre - 4 octobre 2005)

Ceci est l'aboutissement des efforts entrepris ici, il y a un an, avec la projection spéciale du film au Studio Action Christine. (voir en fin de déroulé de la page agenda le rappel des informations sur le film et l'annonce de la projection en vue de sauvegarder l'oeuvre)

 

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

 

Le numéro 10 de la revue

Hermaphrodite

est sortie toute chaude le 20 septembre 2005, sur le thème : "Femme"
(avec notament des illustrations de G. de Staal, et la publication de l'entretien avec Lurdes Barreto du GEMPAC)

Je l'ai reçue, 393 pages, elle est magnifique, extrèmement interessante, riche, intelligente, etc. Elle coûte 18 Euros, dans les bonnes librairies, c'est cher mais ça les vaut vraiment (Contact en page Liens)

 

 

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

Du 15 juin au 31 juillet 2005

Gilles de Staal exposera une dizaine de toiles récentes et des dessins

à La Maroquinerie.

23, rue Boyer (Ménilmontant) Paris XXe

Ouvert les jours sauf le dimanche, à partir de 17h30.

Je serai présent tous les vendredi de 6 à 8, pour prendre un verre à la terrasse.

 

 

ooOOOoOo0oOoOOoo

 

 

du 4 au 10 juillet 2005

"Autres Brésil" organise une semaine de films et débats

Brésil en Mouvements

à Confluences/Maison des arts urbains
190, Bd de Charonne - Paris XXe. Mo Alexandre Dumas
(voir programme détaillé sur le site Autres Brésil (rubrique liens)

G. de Staal participera aux débats:

le 5 juillet 21h30: Dictature et résistance
17h: film Tempo de resistencia
19h30: film Dom Helder Camara

le 7 juillet 21h30: Esclaves du travail
18h: film Salve san Antonio
20h: film Os carvoeiros

 

ooOOOoOo0oOoOOOoo

 

 

dimanche 31 octobre 2004, projection du film

25 (Vinte cinco)

Film de l’indépendance du Mozambique, présenté officiellement à Maputo
le 25 juin 1976 lors du premier anniversaire de la République populaire du Mozambique, puis dans sa version internationale à Cannes en 1978

en séance privée au Studio Action Christine, 4 rue Christine à Paris, métro Odéon, à 11h du matin.

Ceux qui à l’époque ont vu le film en connaissent la qualité et la force, au delà de l’exemple qu’il incarne d’un cinéma d’action porté par les idées de révolution et de libération. Ceux qui ne l’ont pas vu alors, et ceux qui sont trop jeunes pour pouvoir l’avoir vu, pourront le voir sous sa forme originale, c’est à dire projeté , et non digitalisé et vidéotapé comme il le sera désormais.

Il s’agit d’une opération de sauvetage d’une œuvre, une des dernières et une des plus belles, lyrique et épique, de cette époque du cinéma d’action révolutionnaire. La seule copie existant en France a tourné pour la dernière fois en 1986, et dormait depuis, dans les locaux de Iskra-film, la société de Chris Marker, qui en avait le dépôt.
Afin d’éviter que le film ne meurt (notamment sa bande son qui est magnétique), cette projection a pour but, en confirmant son état de conservation (les test faits sont positifs, mais il faut le projeter pour en être absolument certain), de réunir quelques sous pour le sauvegarder sur un support garanti, vidéo et digital, afin, si besoin, de pouvoir en faire des copies destinées à sa divulgation.
Ayant à l’époque été associé à la réalisation du film (sa version internationale s/t français), j’ai pris cette initiative, car la copie mozambicaine et les négatifs semblent avoir sombré dans les chaos de la guerre civile, et celle des auteurs, brésiliens, Zé Celso et Celso Luccas, après avoir tourné des années au Brésil en circuits populaires, ne peut plus être projeté sans risque de s'abîmer.

Je vous invite donc à venir le 31 octobre au Studio Action Christine, à 11h du matin, pour le voir et, selon vos moyens et intentions (entre 5 Euros et 1000 U$) , contribuer à la sauvegarde de cette œuvre.

 

Quelques informations sur le film

Film 16mm couleurs, durée 90mn, version française doublée et sous titrée en français qui sera projetée le 31 octobre . C’est celle qui fut diffusée en 1977 sur la 3ème chaine de l’ORTF.
Il y eut deux autres versions :
- La version internationale, 2h20mn, sous titrée en français. Il ne subsiste qu’une copie, au Brésil, et le but de la projection organisée ici est de parvenir à la sauvegarder.
- Une version longue de 3h10mn, en portugais non sous titrée, destinée à des projections spéciales au Mozambique.

Réalisation : Zé Celso Martinez Corréa et Celso Luccas, groupe Oficina (Brésil).

Production : 1975, RTP (Portugal) et INC (Mozambique) ; 1976, INA et INC.

Musique : Joao Gilberto, Jorge Ben, Roberto Carlos, Rui Mingas, Chostakovitch, Billie Holliday…

Acteurs : Le peuple mozambicain, Samora Machel, le Frelimo, groupe Oficina-samba, le MFA, Otelo de Carvalho et Vasco Gonçalvez….


Brève histoire du film

Réalisé par des Brésiliens, avec des Portugais, des Irlandais, des Mozambicains, des Français… produit au Portugal, puis au Mozambique, puis à Londres et Paris, diffusé au Mozambique, au Brésil, en France, bien plus qu’un film mozambicain « 25 » est le produit d’un esprit internationaliste d’émancipation qui a irradié la vie d’une génération durant les éphémères années 7O.

Le FRELIMO (Front de libération du Mozambique), fut, à l'époque, le commanditaire de l'oeuvre, auprès de José Celso Martinez Corréa, et Celso Luccas, directeurs du groupe Oficina qui couvraient pour la RadioTélévision Portugaise l'indépendance du Mozambique, en juin 1975. Pour la direction mozambicaine et en particulier Samora Machel, président du FRELIMO, l’idée était de faire LE film de l'Indépendance, un peu un film fondateur du cinéma mozambicain.

Le groupe Oficina se trouvait au Portugal, à la suite d'une campagne internationale qui avait permis la libération de ses membres, emprisonnés et torturés au Brésil depuis avril 74. C'était la compagnie de théâtre et, plus largement le groupe artistique et culturel, qui, au Brésil incarnait sans doute le mieux l'esprit de subversion général (allant de la lutte armée aux idées reichiennes et marcusiennes), que les résistances à la dictature militaire avaient fait éclore après 67-68. Il était notamment à la source du mouvement de "l'anthropophagie culturelle (deuxième dentition)" qui donna le mouvement appelé "tropicalisme" en musique, au théâtre des pièces comme "Le Roi de la chandelle", "Roda viva" ou "Graças Senhor" qui ont marqué toute cette génération de la gauche brésilienne, et un courant du cinéma novo (notamment "Dona Flor", "Comme il était bon mon petit Français", "Prata Palomares"...).

Dès son arrivée au Portugal, en aout 74, il avait mis en scène "Galileo-Galilei" au théâtre municipal de Lisbonne, et participait activement au mouvement de "dynamisation culturelle" impulsé par le COPCON (Commandement Opérationnel du Continent, dirigé par le général Otelo Saraiva de Carvalho) dans le processus révolutionnaire portugais, et inspiré des expériences soviétiques de Dziga Vertov, Meierhold etc... José Celso Martinez Correa en était le fondateur et directeur, Celso Luccas son assistant principal.
Entre janvier et mars 1975, ils réalisèrent un film pour la RTP: "O Parto" ("L'accouchement"), diffusé lors du premier anniversaire de la révolution "des oeillets". Il traduisait dans un documentaire à la fois allégorique et prosaïque, l'extraordinaire effervescence portugaise de l'époque, et provoqua de tumultueuses controverses morales. Mais c'est en voyant "O Parto" que Samora Machel décida d'inviter ses réalisateurs pour faire LE film de la Libération de son pays. Leur présence à la tête de l'équipe de la RTP pour couvrir l'Indépendance, - due aux circonstances étranges que les situations révolutionnaires, comme celle du Portugal de l'époque, procurent -, fut l'occasion qui fit le larron: déborder la couverture télévisuelle pour réaliser "Vinte Cinco"..

Le projet du film "25", fut donc produit au départ par l'INC du Mozambique tout juste créé, par la RTP, et par le groupe Oficina. Après la normalisation au Portugal, déclenchée par le coup de force militaire du général Eanes le 25 novembre 1975, la RTP se retira d'un projet devenu trop subversif et anti-national, et Oficina fut contraint de quitter le Portugal. Le montage du film, se poursuivit un temps en Angleterre, puis en France où l'INC et Oficina trouvèrent l'INA qui prit la place de la RTP dans la coproduction. Une première version de 3h 10, qui est la version originale destinée au public extraordinaire du Mozambique de l'époque, fut réalisée, ainsi qu'une version internationale de 2h 20 ; une version télé de 90mn (qui servait de prétexte à la coproduction de l’INA) fut diffusée en septembre 77 sur la 3ème chaîne française.

En France, outre sa diffusion à la télévision, le film fut présenté à la quinzaine des réalisateurs de Cannes en 1977, puis à Paris à la quinzaine de l’Entrepôt, à la Cinémathèque de Chaillot et dans divers réseaux militants, et il reçut un accueil surpris et chaleureux de la critique à l'époque (notamment Guy Henebel, Télérama, l’Huma, Libé, Témoignage chrétien, Politique hebdo…).
Il fut ensuite présenté au Brésil, lors du retour de José Celso Martinez Corréa et Celso Luccas, à la réouverture du Théâtre Oficina lors de l'amnistie politique de 1979, puis d'innombrables fois à travers le Brésil lors de manifestations des mouvements populaires, et il marqua aussi de nombreux militants de cette époque d'ébullition des années 79-85, qui vit la naissance du mouvement syndical, du PT, la lutte pour les élections directes, la fin de la dictature militaire, les élections à la Constituante.
Au Mozambique, le film connut une grande diffusion dans les premiers temps de l'Indépendance, pour se voir peu à peu embaumé. Et puis, à la suite d’un incendie, les négatifs et toutes les copies qui se trouvaient au Mozambique furent détruits durant la terrible guerre civile qui a ravagé le pays pendant plus de dix ans...

C’est ce film que je vous invite à venir voir et à la sauvegarde duquel je vous propose de participer.

Gilles (Harpo) de Staal

ooOOOoOo0oOoOOOoo

ooOOOoOo0oOoOOOoo